Les agences de notation entre les marchés et les Etats
Créées
au début du siècle dernier pour informer les investisseurs sur la santé
économique des entreprises de chemin de fer, les agences de notation
financière défrayent la chronique. Mises en cause en 2008 pour leurs
notations des produits structurés responsables de la « crise des
subprimes », elles sont aujourd’hui critiquées en tous sens pour leur
rôle dans la crise de la dette souveraine. Hier encore structures
mystérieuses du monde de l’expertise, les agences de notation
financières sont désormais au cœur des débats d’une opinion publique
inquiète. Quelles méthodes de notation financière mettent-elles en œuvre
et que faut-il en penser ? Comment ont-elles été propulsées au rang de
régulateur mondial du crédit ? Quelles sont les règles juridiques qui
encadrent ou devraient encadrer leurs actions ? Ne sont-elles pas en
train de faire main basse sur des enjeux politiques à l’égard desquels
elles ne jouissent d’aucune légitimité ? Ne sont-elles pas également un
symptôme d’une évolution plus fondamentale de la gouvernance globale ?
Autant de questions que se posent tant les spécialistes de ces matières
que les citoyens.
Afin de contribuer à ces débats, le Centre
Emile Bernheim de la Solvay Brussels School of Economics and Management
(ULB) et le Centre Perelman de Philosophie du droit de la Faculté de
Droit (ULB), au sein du Finance Club of Brussels, organisent
conjointement une journée d’étude le lundi 26 mars 2012. Réunissant des
spécialistes issus du monde de la finance, du droit et de la
philosophie, celle-ci a l’ambition de confronter les points de vue sur
les agences de notation et leur rôle dans une perspective
interdisciplinaire.